Stratégie de croissance externe : avantages et inconvenients

Croissance externe en PME : bénéfices et inconvénients

Peut-être serez-vous étonné de lire un article traitant de la croissance externe sur le site d’un cabinet de conseil en stratégie spécialisé dans les PME. En d’autres termes, la croissance externe est-elle à la portée des PME ? C’est ce que nous allons voir.

Pourquoi réaliser une stratégie de croissance externe ?

Lorsque qu’une entreprise se lance dans une opération de croissance externe c’est bien évidemment pour en retirer un avantage. La croissance externe représente l’une des stratégies permettant l’accélération de la croissance d’une entreprise. Cette stratégie apporte plusieurs bénéfices pour l’entreprise qui reprend la cible mais des points de vigilance sont nécessaires.

Les avantages de la croissance externe

Tout d’abord cette opération apporte à l’entreprise un gain de temps dans son développement. Le rachat d’une entreprise permet de récupérer les ressources plus rapidement que de les constituer année après année. Ainsi la croissance externe apporte directement après le rachat, l’accès au savoir-faire des salariés, au portefeuille clients, aux marchés déjà signés, etc

La croissance externe permet également d’acquérir les brevets, les marques, les licences ou l’accès à d’autres réseaux verrouillés.

Enfin, grâce à la croissance externe l’entreprise peut atteindre plus rapidement une taille critique pour résister à ses concurrents, négocier ses tarifs auprès de ses fournisseurs, etc.

Même si il y a des nombreux avantages à réaliser une opération de croissance externe, il y a aussi des points à ne pas négliger.

Les inconvénients de la croissance externe

C’est une opération longue dans le temps.

Réaliser une croissance externe demande de mobiliser du temps et de l’argent. Temps pour construire la relation avec le cédant, comprendre ses attentes et lui faire comprendre notre projet afin qu’il veuille nous vendre, temps avec les conseils pour auditer, formaliser l’opération.

Il y a un cout financier immédiat qu’il faut ensuite rentabiliser. Ce qui peut demander un certain temps.

Il faut supporter les frais financier et être confient dans l’évolution de l’activité. La charge financière peut revenir aussi sur les épaules de l’entreprise acheteuse même si les opérations de croissance externe sont généralement financées par LBO.

Si vous privilégiez un montage LBO, il faut trouver une entreprise cible supportant ce montage.

Reprendre une entreprise suppose un changement, une nouvelle culture d’entreprise

Le changement est souvent source de stress pour les collaborateurs. On s’interroge sur l’évolution de l’organisation. Y aura-t-il des doublons et donc des licenciements ?

Le changement va se heurter au poids des habitudes. Des collaborateurs seront plus réticents que d’autres. Il ne faut pas négliger l’accompagnement tout au long du processus pour éviter de se confronter à des freins voir des blocages ou pire aux départs de collaborateurs.

Le départ de collaborateur peut-être un véritable problème lorsqu’il s’agit des collaborateurs clefs. Une perte de savoir-faire, de management qui peut entrainer une désorganisation de l’entreprise.

Le changement peut également amener certaine personne à s’interroger sur l’opportunité du moment pour changer d’entreprise et voguer vers de nouveaux horizons. Une communication sur le projet d’entreprise à plusieurs années et les prochaines étapes sera bénéfique.

Une démarche stratégique

Une croissance externe doit rentrer dans le cadre de la démarche stratégique de l’entreprise. En effet un dirigeant peut-être solliciter par son réseau pour reprendre des sociétés « amies ». Les opérations opportunistes ne sont pas toujours une bonne idée.

Comme nous l’avons vue cette opération doit répondre à un besoin de développement de l’entreprise dans le but d’atteindre ses objectifs à moyen ou long terme.

L’acquisition d’une société ne doit pas s’éloigner de la méthodologie de recherche. L’entreprise doit cocher tous les critères de sélection du plan stratégique.

Les savoir-faire constitutifs de la cible doivent tous être maitrisés et compatibles avec ceux de l’entreprise repreneuse.

Ce n’est qu’à ces conditions que l’opération aura toutes les chances de réussir et apportera une véritable accélération dans le développement de l’entreprise.